02 mai, 2006

Calabre


Je voulais vous dires ces après midi, interminables
ce soleil qui écrasait tout, des ruelles aux places,
aussi fort qu'il en éffaçait jusqu'au plus vif des contrastes
et ce temps, interminable, intact, inaltérable.

Vous parler aussi de ces horloges et pendules qui n'avançaient plus,
de cet ennui, certain ce jour comme son lendemain.
Je passai mes après midi à ne rien faire, respirer devenait si dur...
à peine un mouvement de la tête pour guetter quelque malheureux
travaillant pendant ces heures interdites à la vie.

Et enfin 16 heures, doucement d'abord, puis avec l'assurance d'une marée,
le bruit revenait, l'inanimé reprenanait son mouvement.
Les passant revenaient, reprenant la ville au soleil, les terasses riaient, criaient comme si cela ne devait jamais s'arreter, comme hier et demain...

Rituel aussi que celui de cet épicier dont les prix s'éffondraient à mesure que la journée s'étiolait
et ces gamins riant, heureux d'avoir pour de malheureuses centaines de lires obtenus quatre énormes pastèques...
hélas, triple hélas, le village n'est que montées, et les pastèques sont trop rondes pour s'arreter !
Une, puis deux trois et quatre, elles s'échappent toutes pour finir contre un porche ou un mur !

S'envolent alors les promesses de festins en même temps que montent les cris du grand père
Je ne savais pas encore que tout l'or du monde ne vaut pas la moitié de ce souvenir

4 commentaires:

Anonyme a dit…

raconte encore quand tu t'endors en berçant sa fille... raconte encore longtemps. Ne t'arrête jamais. Promets. Nataïo qui espère revenir mardi prochain, avec un peu de retard, comme d'habitude.

Elvire a dit…

Il me plait ce texte, je voudrais voir moi aussi la calabre ...
Voilà, elle est dans le train...

oyez a dit…

file le train, t'en fais je lui ai préparé un bon de transport ainsi qu'à tous les ex-oullinois, on arrive bientôt !!

La notice a dit…

Le coup magique de ce petit texte, c’est qu’après avoir lu les vingt premières lignes, on a chaud, on est écrasé par le soleil et que ces “pastèques”, à peine écrites suffisent à notre bonheur. On en sent la saveur, la fraicheur. Immédiatement.
Deux lignes plus tard, on est confronté avec l’injuste et le drôle. Mais nous restons sur notre soif...