28 mars, 2006


Le triomphe de l'éclatante jeunesse,
la superbe et la fougue,
il bondit, virevolte mais veut plus que ce que la vie ne lui donne.
Le Malin propose ses offices, pensant le duper, il cède à ses offrandes...
La fuite sera d'autant plus belle qu'inutile, le diable aura bien son âme...

Un Gérard Philippe si beau, un Michel Simon si perfide...
ma première bobine de rêve

14 mars, 2006

écritures

Rituels, rites...ratés...
écrire comme une délivrance, comme un remède, écrire comme un refuge.
Vous lasser de ma peine et des petites tracasseries quotidiennes...
Se mettre là, dans son fauteuil au cuir élimé, sur ce vieux bureau au bois dont les veines se détachent toujours un peu plus.
Inspirer profondément, et ne laisser son souffle s'échapper que lentement.
Errer, divaguer sans bruit dans cette pénombre complice, rever à ce que l'on voulait devenir, ce que l'on a réussi a être et à ne pas être, fermer les yeux encore, partir ailleurs, se souvenir, laisser les images s'enchaîner dans son esprit, vite, plus vite encore pour n'en garder que le meilleur, entendre ce qui n'a pas été dit, comprendre ce que l'on ne voyait pas..

En un sursaut, se reveiller comme au sortir d'une apnée et écrire vite, très vite, pour garder intact la fraîcheur du rêve ... et forcément ...
être trahi par des mots trop pauvres d'émotions

08 mars, 2006

...encore

Reste encore un peu près de moi
ne t'échappe pas déjà,
Vers quel ailleurs t'enfuis tu ?

Qui saura t'aimer plus que moi
qui passe mes nuits à te rever...

Qui pourrait dépeindre le velours de tes yeux,
le grain de ta peau mieux, que moi qui ne vibre qu'à tes côtés

qui saurait deviner ton souffle, tes envies avant moi ?
reste, je ne suis que parce tu es, et qui serait je
si tu tu laissait un autre t'accompagner ?

02 mars, 2006

Voyages


Voyages
L'odeur m'envahissait comme à chaque fois lorsque j'étais gamin.
Je rentrait dans son échoppe et dès que la cloche de la porte se taisait, le voyage débutait,
elle vendait cafés, chocolats et thés du monde entier.
"Torréfaction", j'avais appris ce mot très tôt, je l'adorais.
Les senteur d'aventures, de tropiques et de bout du monde, m'emportaient dans des voyages trop courts.
Je restais longuement à contempler les emballages, les noms lointains et goûtait tout ce que je ne connaissais pas.
Je me souviens de ces boisures sombres, des velutes qui s'échapaient des tasses, de cette faible lumière, de ce décor d'ailleurs, cette boutique était petite mais semblait sans fin.
La vielle chaise au cuir usé m'accueillait lors de ses discours sur les origines des fêves de cacao, ou des graines de café, tout n'était pas vrai, elle distillait l'imaginaire et je revais
j'en rêve encore, rien n'a changé... sauf ma place