30 juin, 2007

inévitablement

Ca va me rester pour la journée au moins
ça faisait trois fois que je passais là,
personne ne l'otait.
J'en ai eu assez , je me suis arreté
je suis descendu de la voiture,
je ne voulais pas trop le voir.
Je 'ai attrapé par les pattes et soulévé de l'asphalte
puis délicatement reposé plus loin, dans l'herbe.
en le posant sa tête s'est retourné et son oeil sans vie m'a fixé,
blanc, immoble, recouvert d'un voil opaque.

Je le vois encore.

20 juin, 2007

...voir enfin... voir vraiment...

J'avais révé d'une autre vie,
une vie de saveur, d'envie, d'amour et d'un peu de gloire

J'y avais tellement pensé que j'en avais construit
les collines et les chemins, les batisses et surtout le ciel.

A chaque échec, à chaque affront je m'y réfugiait,
le dos contre ce même arbre, les pieds nus dans l'herbe toujours fraîche
Le couchant du soleil sur le front, la musique de la vie dans les oreilles

Combien de fuites à me faire pardonner
combien de combats lachement abandonnés ?
combien d'espoir trahis, pour la superbe défaite ?

Et pourquoi ne comprendre qu'aujourd'hui,
que tout cela n'était qu'ailleurs,
que cet absolu n'était qu'un leurre
et qu'aujourd'hui en vallait la bien peine

15 juin, 2007

Système


J'avais pourtant tout fermé

porte après porte

fenêtre après fenêtre

verrous et volets tirés,

tous, doucement, les uns après les autres.


Je me disais bien, à chaque fois,

qu'il ne s'agit que d'une porte, que d'une fenêtre

finalement facile à ouvrir

mais là...

...j'ai tout muré.


Chaque renoncement, chaque oubli,

chaque regard détourné

n'ètait qu'une trahison jamais admise,

une lame qui plongeait au fond de ma blessure


Quand je me retourne encore,

je n'arrive à chasser de ma vue ce point qui m'a vu naître

ces gens, ces sourire, ces espoirs, cette chaleur...

Tout cela semble si loin

et jamais je ne pourrais retrouver mon chemin.


Je n'ai rien changé au système

j'en suis devenu un engrenage.