16 décembre, 2008

kilomètres d'automne


l'autoroute était fermée, j'ai pesté, j'étais pressé et me voilà sur cette nationale aux allures de vicinales...
Cahincaha j'avance : des trous, des bosses, des virages... Je dois être perdu
des courbes, des reliefs doux et les couleurs arrivent enfin : l'orange, le jaune et le rouge bataille au vert et au bleu,... Je commence à ralentir de toutes façons je suis déjà en retard.
Sans trop m'en rendre compte le décor prend le dessus, je suis surpris à chaque virage par la douceur des lieux par ces portail au bord de la route autrefois majestueux et aujourd'hui rongés par la rouille, par ces stèles posées en haut des piliers, abritant un chemin couvert de gravier et ornés de cyprès. Je ne peine pas à imaginer la splendeur passée des lieux ni de la demeure encore cachée. Plus loin cette colline rayée de champs colorés et surmontée de l'inévitable allée de pins.
Miracle de l'avion : il y a 3 heures encore, un vent glacial giflait mon visage et là je sens le soleil chauffer doucement mes joues à travers la vitre, je commence à siffler un petit air déjà oublié, et là au détour d'un virage je reste ébahi par cette villa romaine d'un autre temps et ses remparts crénelés...
Combien de richesses ici ? jamais trop mais les ont ils cachés ou les a t on oubliées ?