23 avril, 2006


Si ça n'était pas une vallée, bien sur qu'elle était verte ma colline
avec du jaune par ci par là, le rouge ne viendrait qu'un peu plus tard

Ahh, ce moment pouvait durer toute une vie :
allongé dans l'herbe, la brise calmant les premières ardeures du soleil
on entendait que ce que l'on voulait : oiseaux, enfants et bien sur en bas, La rivière qui n'éxiste pas et "son eau qui bruit"

Je me disais que tout était si simple, qu'il n'y avait que les hommes pour rendre l'évidence aussi inaccessible,
alors qu'il suffit de vivre, et de l'apprécier.

Voyager les yeux fermés, perdus dans les nimbus, puisqu'ils n'étaient pas assez grands
et respier encore plus fort, se préparer pour l'apnée

14 avril, 2006

peluche


Je l'ai bordée plus qu'elle n'en réclamait:
mes doigts glissaientt dans ses cheveux d'enfant où le blond s'estompait.
Je regardai son visage, enfin reposé, dans la pénombre complice
les mots chuchotés, les ritournelles et comptines l'avaient calmée.
Son souffle s'était appaisé, ses sanglots avaient diparus,
je la regardai et je profitai de cet instant:
le monde pouvait bien s'arreter là, j'avais chassé son cauchemar
ma peau devenue rapeuse contrastait avec son grain.
J'ai posé ma tête sur son oreiller, je crois que j'aurais pu dormir.
Machinalement elle pris son doudou et me le tendit,
je l'ai blottit entre nos deux têtes
Le jour est venu trop vite

04 avril, 2006

Voyage immobile


Un quart d'heure à écouter la météo marine,
à voyager de Cap Ouessant avec une mer démontée,
aux embruns, aux orages par les mers d'huile, à passer de l'espérance aux rugissants...
Un quart d'heure d'ailleurs, à s'imaginer des marins affrontant la tempète,
à se réconforter la nuit autour d'un café brûlant
Un quart d'heure au milieu des éléments, où l'homme reprend sa place:
humble et faible.