31 janvier, 2008

Les Pins

Je n'ai pas pris de photo pourtant l'image est bien nette dans mon esprit.
la façade est défraîchie, les volets en bois sont délavés, l'equerrage en est devenu aléatoire.
La maison est vide depuis longtemps, la nature à combler le vide qu'elle a pu, le lière à galopé sur les murs et les marches, l'herbe a rempli les espaces séparant les dalles de la cour, la rouille a peint les barreaux au dessus du mur recouvert de mousse et pourtant je reste sur ce banc à l'observer.
Je suis déjà venu ici, j'avais oublié mais je me souviens désormais du vent froid qui fouette à nouveau ma joue droite et du soleil qui réchauffe sa voisine, forcément mes yeux pleurent un peu et mon esprit divague encore à imaginer ceux qui vivaient là. Il y avait surement des enfants au fond du jardin pour honorer cette balancoire donc les bras ne bercent plus que le vent, au sol il reste quelques cases d'une marelle bien usée, les troncs d'arbre portent des stigmates de leurs messages d'adolescent....
Viennent ils encore ici pour se rappeler ceux qui ont été ? peut être suis je le seul à porter cette mémoire qui n'est pas la mienne mais en tendant l'oreille, je jurerais d'entendre leurs cris sous le regard de leurs aînes, les bras posés sur le rebord de la fenètre et l'air serein, occupés à apprécier ce moment.
Dans le jardin je n'ai pas vu de pin...encore des rêveurs... à trop vouloir y croire, j'espère juste qu'ils n'ont pas oubliés d'être.

1 commentaire:

Malhaut a dit…

Ce sont bien leurs cris d'aujourd'hui que tu entends tant ils y reviennent toujours, manière de faire la peau rouge aux mensonges. Les pins ont été emporté par la tempête. C'est un saule.