09 octobre, 2007


Je n'avais rien demandé
je me retrouvai là, sa main dans la mienne,
elle la serrait presque plus fort que moi,
et me lançait des regards inquiets.

J'ai bien compris que je devais donner le change...
ahh ! nous n'avions pas fière allure, hautes comme deux pommes
à se regarder, se réconforter du coin de l'oeil
coincées sous l'auvent de l'école.

Chargés d'espoir, mes regards n'ouvraient pas pour autant cette lourde porte
maman nous avait laissées, préssée par son travail, craignant un dangereux retard.
Et, a l'heure où d'autres sommeillent encore, me voila contrainte de rassurer
cette petite soeur, à peine plus petite que moi.

A droite, à gauche, maman m'a dit de surveiller
elle m'a bien dit que ça ne serait pas long, je ne l'ai pas sentie rassuré.
Je n'ai rien dit... il fallait encore donner le change
je sais bien qu'elle n'a pas le choix,

mais je sens un comme un gros poids sur mon dos.
Quand la maîtresse arrivera, je lui dirai comme hier,
que maman vient de partir, que l'on vient juste d'arriver
elle me croira, encore au moins aujourd'hui.

Il le faudra bien pour éviter les ennuis
maman me l'a dit, qu'elle aura besoin de moi,
que c'est ensemble qu'on y arrivera
mais tout ce que je veux c'est être encore petite.

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