26 octobre, 2006

baudruche !!!



Je le vois bien, au fur et à mesure que je souffle....
tes cris s'estompent puis disparaissent à mesure que le ballon gonfle
Le volume qu'il prend stoppe tes larmes, et j'ai même l'impression qu'elles sèchent sur tes joues.
Le sourrire se déssine sur tes lèvres alors que je souffle encore,
tes yeux se couvrent d'un éclat nouveau et si frais que ma poitrine se gonfle encore plus
et des cries de joies accompagnent le noeud qui vient emprisonner l'air...
Te voilà repartie en courant et riant....
et moi j'espère qu'il va vite se dégonfler,
pour que je puisse recommencer !

19 octobre, 2006

Donne e motori...

Non je n'ai rien oublié,
rien, tout est encore là, 10 ans après
pour commencer je me souviens de cet au revoir qui devint un adieu,
sur le quai d'une gare balayée par la bise,
de tes mots aussi : ton dernier déguisement pour cacher un unique merci.

Je me souviens de tes colères, imprevisibles, redoutables
de tes cris, tes jurons, pour un oui ou un non;
des clins d'oeil complices de l'entourage quand tu partais en rogne contre
la terre, le paradis et ses saints forcément responsables des aléas de ta vie.

J'ai aussi gardé en moi ta main tiède sur mon épaule,
et tes phrases de réconfort quand ça n'allait pas,
quand la terre entière se dressait contre moi.
Et ces heures passées à réparer ou à bricoler je ne sais quelle futilité
rendue indispensable par les cris d'un enfant déjà trop gâté
comme le sourire triomphant sur ton visage à chaque réussite.

Je me rappelle aussi ta terre, aride, brulée, sèche et ingrate
où chaque buisson est une victoire,
où les ânes peinent à charrier des paniers pourtant toujours plus vides
rendant l'éxil nécéssaire
tout comme de ta fierté à nous la montrer, c'était bien ta mine, à toi

et lorsque vainement,
je tentai de faire avancer une voiture qui n'en pouvait plus
alors qu'assis sur le trottoir,
tu guidais encore mes gestes en murmurant ces mots
que je n'avais pas besoin de comprendre pour reconnaître,
"Donne e motori, gioe e dolori"

Ciao nonno