22 août, 2006

ambiance

Le temps avait passé, chaque seconde l'avait au début meurtrie, puis soigné

Il se retrouvait là dans cette infâme ruelle borgne, le caniveau vomissant les entrailles de la terre

Seul le restaurant donnait un peu de cette lumière pâle qui se reflétait dans ses yeux noirs.

Depuis qu'elle était partie, sa vie était en pause comme si le temps passait sans qu'il ait de prise sur lui,

Il continuait comme un robot à faire son "sale boulot" comme elle disait :

La traque, les interrogatoires, l'infiltration, toujours louvoyer entre la ligne qui séparait les malfrats des autres.

Elle lui reprochait son mensonge, il ne répondait rien, dans ses yeux autrefois si indulgents il ne voyait plus que reproche et méfiance.

Et aujourd'hui il était là en face de cette échoppe où les trafics s'organisaient, où des vies se jouaient...

Des années durant le caïd lui avait échappé, fautes de preuves, il narguait toujours la justice et fanfaronnait dans les médias.

Il en avait assez, il avait besoin de prouver au monde que l'inévitable n'était pas le pire, que des maux trouvent aussi leurs remèdes.

Alors il guettait sa sortie, tapi derrière cette carcasse de voiture, une légère bruine flottant dans l'air.

Bien sur il s'était préparé, il savait que ses hommes ne seraient pas là, que l'instant serait fugace mais suffisant pour tirer.

Pas de sommation, pas d'avertissement pas de rémission, il savait qu'il perdrait en ce cas, juste une porte qui s'ouvre, une silhouette qui se dessine devant la lumière et le plomb meurtrier des balles...

Il bondit au milieu de la chaussée balayant tous ses doutes, saisi son arme et mit en joue, et là, alors que le chien allait s'abattre et propulser la balle sur sa victime...

Il la vit, Elle, son regard le transperça en le tuant aussi sûrement que la balle de son adversaire, la proie s’était muer en bourreau, il fut propulser en arrière et retomba sèchement sur le sol humide.

La tête sur le côté, le souffle haché il les vit s'approcher et avant que la seconde balle ne l'achève,

cherchant une dernière fois ses yeux, il ne vit que la la dentelle de son regard illuminant le restaurant chinois.

03 août, 2006

Le meilleur...

...est il encore à venir ?
je ne sais pas mais quelques fois, je me dis que s'il passait par là, on ne se rendrait pas compte...
Le temps passe, inexorable, les gens changent, les peaux se rident ou se tirent mais au fond, ce n'est pas l'essentiel.
La vérité est ailleurs, si elle existe... Tout ce que je sais c'est que son merci m'a fait plus de bien que mon message de soutien n'a pu lui en faire.
Elle ne lit pas (encore) ces mots et c'est tant mieux, elle a besoin de toute sa force et de celle qu'on voudra bien lui donner, et comme donner, c'est recevoir...